Le rire est un fait si sérieux qu’une journée mondiale lui est dédiée. Saviez-vous que depuis 1998, le premier dimanche de mai est la journée mondiale du rire ? Ceci grâce au constat du docteur Madan Kataria sur ses patients : ceux qui étaient plus joyeux guérissaient mieux ! Depuis, des chercheurs se sont penchés sur la question et aujourd’hui, il est prouvé que le rire à des impacts positifs sur la santé.
Le rire et les exercices physiques
Lors d’un rire, plusieurs muscles du corps sont sollicités. Rien que sur le visage 17 muscles interviennent pour exprimer le sourire.
Et au moment d’un éclat de rire, il y a le diaphragme, les muscles du larynx et des cordes vocales, les muscles intercostaux, les muscles abdominaux, les muscles sphincters, les muscles de la vessie, les muscles des épaules et le cœur qui participent en plus. Si le fou rire dure, les muscles des membres feront aussi partis des intervenants.
Les actions jouées par les muscles sont différentes suivant leur nature. Ainsi, certains se relâchent tandis que d’autres se contractent. Cela forme un tout et le résultat serait comparable à un sport tel que le jogging, à la seule différence que la personne ne bouge pas. Il est possible alors de dire que le rire équivaut à de l’exercice physique.
Le rire et la respiration
Le diaphragme, qui est très sollicité lors d’un éclat de rire, augmente la quantité d’air entrant dans les poumons par une inspiration profonde, tout en accroissant celle qui en sort par une expiration profonde. Ainsi, le volume d’air de réserve est à la fois augmenté et renouvelé.
Cela aurait pour conséquence, un nettoyage et un désencombrement des voies aériennes supérieures additionnés d’un renouvellement d’air (nettoyage en profondeur), bref une désintoxication intégrale des voies respiratoires.
Il peut être ajouté à cela, une prévention et/ou rééducation de certaines maladies liées à la respiration. Par exemple, l’emphysème est une maladie caractérisée par une diminution du volume de réserve d’air. Le rire augmente ce volume, le rire est donc considéré comme un moyen pour une rééducation de cette maladie.
Un autre exemple, le cas de l’asthme : une crise d’asthme se manifeste par une contraction des voies respiratoires ; or lors du rire, avec le balancement du système sympathique et parasympathique, il y a un relâchement des muscles lisses des bronches (durant la deuxième phase du rire quand le système parasympathique domine) puis une décontraction ; par conséquent les manifestations de la crise s’arrêtent et le rire guérit donc les symptômes de la crise d’asthme.
Le rire et la digestion
Stimuler les muscles abdominaux et le diaphragme, c’est favoriser le transit intestinal. En éclatant de rire, le mouvement du diaphragme provoque un brassage du tube digestif, des contractions et des massages de l’estomac ainsi que les autres organes du système digestif, amenant à une optimisation du mécanisme de la digestion, une lutte contre la constipation.
Vous n’en croyez peut être pas mais le rire fait augmenter la sécrétion de la salive et des sucs digestifs. Mixée aux nourritures que nous mâchons, la salive aide à faire glisser plus facilement le « bol alimentaire » dans le tube digestif.
Par ailleurs, elle participe également à l’assimilation de certains composants des aliments par l’organisme. Grâce aux contractions et relâchement des muscles pendant le rire, le pancréas est massé et sa production d’enzymes stimulée.
Il en sera de même pour le foie. Ce massage a pour effet d’optimiser la production de la bile et ainsi, l’élimination des graisses est meilleure. Voilà pourquoi le rire est bon pour lutter contre le cholestérol !
Le rire et la douleur
Vous rappelez vous avoir eu mal et qu’une personne vienne vous faire rire, puis comme par magie la douleur s’est estompée ?
Cela n’a pas avoir qu’avec un détournement d’attention. Il y a aussi une explication hormonale : la sécrétion d’endorphine et de catécholamines par le rire.
L’endorphine est une hormone qui diminue la douleur, tandis que les catécholamines entre dans le processus de lutte contre les inflammations (causes de la douleur en général). Selon les scientifiques, un fou rire ou un éclat de rire de quinze minutes diminuerait de 10% la douleur.
Là où il y a de la douleur, il y a une tension musculaire. Lors d’un rire, cette tension peut être diminuée par le système parasympathique. En effet, ce dernier peut réduire cette tension musculaire et faire disparaitre temporairement la douleur. Le rire permet donc de diminuer cette douleur.
Le rire et le stress
Savez-vous qu’il existe une hormone nommée « hormone du bonheur » ? Cette hormone c’est l’endorphine ! D’après son nom, il provoque un sentiment de bien-être.
Grâce au rire, la production d’endorphine est augmentée : le corps est apaisé, la production de cortisol et d’adrénaline diminuée (hormones du stress).
De plus, le balancement du système sympathique et parasympathique ont des impacts sur le corps : le cœur bat moins vite, les vaisseaux sanguins sont relâchés et les muscles détendus, bref la personne se sent bien.
Cela peut aussi être aussi bénéfique pour éviter les accidents cardio-vasculaires (qui sont dus à un cœur qui bat trop vite et des vaisseaux sanguins trop tendus).
Enfin, rire réduit le stress car il permet de se libérer des angoisses, des pressions et des préoccupations.
Le rire et le cœur
Selon un chercheur de l’université de Maryland, le rire fortifie le cœur au même titre que le jogging. Il permet d’améliorer la souplesse musculaire. Ainsi, lors du rire, la fréquence cardiaque augmente dans un premier temps pour diminuer sous la normale (cœur de sportif) et réduisant les pressions du cœur.
Grâce aussi au rire, le sang est plus oxygéné et il circule mieux ce qui évite la formation de caillot sanguin.
Le rire et le sommeil
Comme annoncé plus haut, Le rire chasse les angoisses et les inquiétudes, en plus de faciliter la digestion. Tous ces états contribuent à faciliter la sécrétion de la sérotonine qui est l’hormone de l’endormissement.
La phase d’éveil et de sommeil est intimement liée : le prolongement de l’éveil est le sommeil. Lors d’un fou rire, le corps passe à état d’éveil. Après cette phase d’éveil vient celle du sommeil. Voilà pourquoi après avoir passé une journée à bien rire, le corps est prêt à passer à l’état de sommeil pour récupérer, et il dort mieux.
Le rire et l’immunité
Trois raisons font que le rire est bon pour le système immunitaire :
- il favorise les lymphocytes en cas d’infection, au niveau des voies respiratoires par l’augmentation de la ventilation,
- il réduit le stress et par conséquent il renforce l’immunité en retardant le vieillissement de l’organisme
- il augmente la bonne humeur et aide à avoir de manière optimiste les évènements, ce qui rend fort face à l’adversité et renforce aussi l’immunité.
Le rire et l’activité intellectuelle
Enfin, le rire et l’autodérision réduisent la peur de l’échec, de faire des erreurs. Ainsi la personne ne risque pas d’autocensure et sera plus détendue pour apprendre.
Comme le rire augmente la production de l’hormone du bonheur, il diminue donc le stress et l’anxiété par rapport à l’inconnu. De plus, le rire libère l’hormone d’éveil (catécholamines) qui fait qu’après avoir bien rit, il est plus facile de se concentrer.